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 Liar you lie... Kyrie Eleison [pv Isaac ]

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Shin'ichi Okazaki

Shin'ichi Okazaki


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MessageSujet: Liar you lie... Kyrie Eleison [pv Isaac ]   Liar you lie... Kyrie Eleison  [pv Isaac ] Icon_minitimeJeu 17 Mai - 11:57

    Sous le regard de Selena, la basse empoignée avec détermination, Shin s'aventurait dans les bas-fonds de la capitale nipponne. Depuis la disparition de Ren, ce dernier ne pouvait se résoudre à demeurer dans son appartement, incapable de combler son ennui Pascalien.

    En réalité, même si le jeune homme peinait à se l'avouer, il avait peur. Peur de céder à la tentation et de reprendre ses activités lubriques, peur de se retrouver une nouvelle fois embarqué dans une affaire de stupéfiants, voire pire, plus que jamais il avait peur de se transformer en masse léthargique jonchant sur le sol, un résidu d'apoptose au destin scellé.

    A mesure qu'il progressait à travers les quais, l'éphèbe n'accordait plus aucune importance à l'heure, même son horloge biologique s'avérait complètement déréglée, il ne ressentait ni faim, ni fatigue, ni lassitude. Le quartier l'avait toujours intrigué. Shin y avait fait halte plus d'une fois au cours de ses dernières années passées à Tokyo, notamment dans ses jeunes jours. Ce grand retour en ces lieux aurait même pu être qualifié de "pèlerinage dans le passé ".

    L'atmosphère était bien différente des autres parties de la capitale.
    Ici l'odeur du tabac, ainsi que de toute substance dont l'absorption relâchait un flot vaporeux, remplaçait celle du smog. Les embruns des cris, des rires et des hurlements se fracassants contre les récifs citadins, étaient omniprésents. Les relations anandrynes n'avaient ici rien d'outrageant.
    L'ivresse poussait parfois quelques maladroits à même le bitume et les yankees régnaient en maitre en cette jungle urbaine, se disputant le territoire à l'instar d'une meute assoiffée de pouvoir.

    Alors qu'il continuait sa longue procession en bifurquant dans une ruelle étroite, l'attention du bassiste fut attirée par un étrange quintet. Observant la scène il put facilement en conclure une altercation entre quatre membres d'un gang et une âme solitaire. Sa conjecture fut vérifiée lorsqu'un des quatre yankees enfonça son poing dans la joue de son opposant, suivi de ses trois compères. Restant coi un instant, Shin hésitait à venir en aide à ce malheureux qui parvenait difficilement à rendre les coups qu'il recevait, en infériorité numérique. Posant brusquement sa basse, Shin se décida à lui prêter main forte, le contraire eut été faire preuve d'une grande pusillanimité et il ne pouvait s'y résoudre.

    Se lançant dans la bataille et visiblement résolu à recevoir bon nombre de coups, le bassiste commença par infliger un sévère coup de pied dans le genou d'un de ses adversaires, avant de ne plus savoir ou donner des pieds et des poings tant la mêlée se faisait confuse, si bien qu'il reçut surement un ou plusieurs heurts de son allié dans l'effervescence.S'il n'était pas quelqu'un au tempérament violent, il avait passé beaucoup de temps à errer dans les rues depuis son arrivée à Tokyo et sa condition de prostitué l'avait souvent mené à être brusqué, si bien qu'il avait fini par s'endurcir pour bientôt ne plus laisser paraitre aucune crainte à affronter autrui.
    La pleutrerie de ce genre d'individus les dépassant, le quartet battit en retraite, vomissant un flux d'insultes et des menaces intarissables.

    Vérifiant si son instrument était toujours présent dans les parages après l'altercation, le garçon s'en emparait avant de s'attarder sur le deuxième protagoniste de cette scène épique et de reconnaitre en lui la personne d'un guitariste qu'il avait déjà eut l'occasion de rencontrer...
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Isaac Mugen
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Isaac Mugen


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MessageSujet: Re: Liar you lie... Kyrie Eleison [pv Isaac ]   Liar you lie... Kyrie Eleison  [pv Isaac ] Icon_minitimeLun 28 Mai - 1:04

Attention, contenu pouvant peut-être choquer les plus jeunes




    « Ô noble et brillante fleur de la jeunesse romaine ! Ô frères unis par un amour si tendre !
    Comment courez-vous à la mort ainsi qu'à un festin ?
    » Saint Maxime.


 


    Sainte Cécile, vingt et une heure.

    Ses mots résonnent dans ma tête, me martellent le crâne à l'image des cloches stridentes de l'Enfer. Malgré la prière, je ne parviens pas à trouver la paix, à calmer mon esprit agité de ses étranges pensées. Je ne sais quelle est cette curieuse raison qui me pousse à la compassion, à réfléchir, et surtout, à l'obsession. Tous les jours, à la messe ou dans la journée, je croise des types comme lui. Souvent seuls, précaires, essayant d'attraper quelques sous à la sortie de l'église, exhalant l'alcool ou autres substances clandestines, jeunes et vieux, sympathiques ou lunatiques. Ni beaux, ni laids, ce sont des âmes égarées, aussi je me tiens à leur écoute du mieux que je peux, dans la mesure du possible. Ca se passe comme ça, sans problème majeur, depuis des années. Aujourd'hui, il y a eu ce type. Il était plutôt remarquable : la vingtaine, des yeux verts, de longs cheveux blonds, presque blancs, des racines japonaises évidentes mais un visage typé occidental. Le rire facile et le regard vide, il n'avait pas l'air d'un mendiant, mais il était bien éméché. Il était accompagné d'une femme, tout aussi ivre que lui, lascive et venimeuse. J'ai voulu leur indiquer la sortie, surtout à la demoiselle qui était très peu vêtue. A la moindre remarque, elle devenait folle, hytérique, extrêmement bruyante. Lui, n'affichait qu'un sourire triste.

    Je me suis dis qu'il ne fallait pas juger aux apparences, aussi j'ai continué le service sans leur prêter attention. Mais ils étaient impossibles ! J'ai dû faire venir Masao, car ces deux imbéciles s'adonnaient à autre chose qu'à la prière ! Finalement, la femme s'en est allée, seulement après que son compagnon ne le lui demande, et visiblement irritée. Contre toute attente, le jeune homme s'est avancé vers moi et m'a sollicité une confession. Une confession ! J'avoue avoir hésité un instant. Mais j'ai repensé à Rahab, la prostituée, et à Bartimée, l'aveugle. Il était excité, animé par je-ne-sais-quelle folie nerveuse, comme s'il contenait une bête terrible à l'intérieur, qui ne demandait qu'à s'échapper. Encore sôul, pour un petit boût de temps certainement. Alors je l'ai conduis vers le confessionnal, mais il m'a dit qu'il ne voulait pas entrer « là-dedans », que ça lui donnait la nausée. J'ai accepté : l'église était vide. Nous nous sommes assis sur un banc, tout près de la Vierge à l'Enfant. Il sentait le parfum de cette femme, c'était assez dérangeant. Je lui ai dis qu'elle ne m'inspirait pas confiance. En guise de réponse, il a soupiré, simplement. Il avait ce sourire en coin, cette assurance, cet air jovial et grave en même temps, si bien qu'on ne comprenait sa faiblesse que par l'odeur. Je ne sais pas s'il était encore sujet aux effets de l'alcool. Je crois que si. Et puis, stoïque, il m'a raconté.


    Si je voulais vous voir, mon père, c'est parce que j'ai un problème. C'est pas vraiment un gros problème, enfin, c'est pas le genre de problème à faire des révolutions... Si vous voyez ce que je veux dire. C'est juste que j'ai pas la solution, et j'aime pas ça, ne pas avoir la solution. Aussi, pardonnez-moi. Bien que je ne sois pas très connaisseur, il me semble que votre livre n'en parle pas non plus. ...Vous voyez mon père, ça me lâche pas. Jamais. Le soir, le landemain, la nuit, je ne dors pas... Je veille. Je me vois moi, une ombre noire égarée à travers les siècles. Je pense trop... Je sais que je pense trop. Mais vous comprenez, j'arrive pas à m'en empêcher. Ca me dépasse, ça me tue... Ca m'exaspère. Parfois, l'angoisse est telle que c'est comme si mon coeur allait éclater... Sortir de ma poitrine. Je le verrais alors, tout petit, faible et sanguinolant, mourir peu à peu. Je le tiendrais dans mes mains, il créverait et je ne pourrais rien y faire. Alors je me réveillerais, je penserais à mon frère, à ma mère et à tous ces gens qui m'en voudraient sûrement si mon coeur mourrait. Parfois, mon indifférence me dit que je m'en fiche, au fond, de ces gens. C'est vrai. Mais Culpabilité ne me laisse jamais. Jamais.


    Ses mots résonnent dans ma tête, me martellent le crâne comme une punition infernale. Je le croyais fou, mais c'était l'alcool, oui, sûrement. Il avait le regard apathique d'un homme qui se fiche de tout, et surtout de ce qu'il raconte. Dans un premier temps, j'ai cru à une blague, car il m'a quitté presque hilare. Un type qui voulait s'amuser, rien de plus. Mais je crois que c'était vrai. Au-delà de l'indifférence, il était sincère, à sa manière. D'ailleurs, je ne suis pas sûr qu'un type comme lui révélerait ce genre de chose, une fois dégrisé. Il ne se souviendrait plus, et ce serait mieux ainsi. Sa mère le traînait souvent à la messe étant petit, m'a-t-il dit. Voilà pourquoi il était venu ici. Par habitude, par instinct peut-être.

    Je ne dors plus, je me réveille, pour des matins toujours plus effroyables et ordinaires. La même question, cette même question, cette maudite question : que faire ? Que faire de cette bête qui me dévore, de cette minuscule araignée... Cette... Cette dictature du réel ? Que faire, mon père !


    Ses mots résonnent dans ma tête, me martellent le crâne comme s'ils voulaient le faire exploser. Et moi, je ne parviens pas à trouver le sommeil.


    ___



    Au fond, tout au fond, je me sens... Responsable. Bien qu'on m'y ai forcé. Je ne rejette pas la faute sur le monde, les autres et la vie, hein ! Non. J'ai le sens des responsabilités, mon père. Et du devoir. D'ailleurs, ça doit être ça, mon devoir... Ah ah ! Je suis l'enfant du sacrifice. Offrande nécessaire... Je suis Isaac, « celui qui rit »...


    Itabashi, vingt-trois heure. C'est encore trop tôt. Déjà Isaac empestait l'alcool et le parfum, le jasmin dont rafolent les femmes. Les quais devenaient chemins de magie la nuit tombée. L'air transformait les cerisiers en danseurs fous, agitant leurs bras de tous côtés; et bougies et lampions faisaient des ronds, portés par le vent et les pétales de fleur. Aussi, ces tornades fleuries brouillaient l'allée, éclairée par l'activité humaine somnolante dans le bel Itabashi, mais grouillante et insidieuse en secret. Isaac en eut assez, de ces lumières artificielles. Il s'écarta de la voie principale, s'enfonçant alors dans le sombre Itabashi.

    Sources de nombreux problèmes, Isaac aimait les femmes, les mauvaises femmes, souvent. Tout n'était que dans l'instant, l'attirance momentanée, la pulsion partagée. Son physique agréable lui permettait ces jeux, qu'il jugeait superficiels, sans pour autant s'en détacher. Il est des plaisirs dont on n'affectionne pas le vice, mais qui nous sont irrésistibles. Au-delà d'une simple distraction, ces moments lui donnaient la sensation d'appartenir à quelque chose ou à quelqu'un, un attachement quelconque. Mais ses histoires ne duraient que très peu : elles ne dépassaient pas le mois. Et certaines s'avéraient être particulièrement... Délicates.

    - Allez les gars, faites-vous plaisir... !, raillait l'homme au fort accent coréen.

    Il ne devait pas être du pays. Tout de cuir vêtu, il avait la gueule de ces petits malfras que l'on croise la nuit dans les zones chaudes d'Itabashi, servant généralement d'intermédiaires aux plus féroces.

    Isaac, ivre, avait bu plus que d'ordinaire. Les yeux rouges, le teint blème et l'esprit exalté, il s'avançait frénétique vers son adverdaire, un air de défi dans le regard. Ce type n'avait aucune contenance, il le mettrait à terre en un rien de temps, s'il le voulait.

    - Hé, doucement, vieux ! Je ne me bas pas contre toi, moi, dit-il à l'attention de celui-ci, qui l'avait premièrement bousculé.

    - Ta gueule.

    - Oh, c'est toi le chef, alors ? J'avais pensé plus... Plus grand. Ouch... Ah ah ! Son ventre le tirait. Il arrêta le coup, comme l'homme tentait de l'immobiliser. Lâche-moi.

    - Pardon, qu'est-ce que t'as dis ?, se moqua-t-il.

    - Lâche-moi.

    - Et si j'en ai pas envie, hein connard ?

    - Alors tant pis pour toi, déclara-t-il aussitôt. Ayant hâte de ridiculiser le jeune homme, l'agresseur l'empêcha de passer, avant de le bousculer à nouveau, agaçé. Isaac risqua une diversion à droite, que ce dernier contra évidemment.

    -
    C'est tout ?, se gaussait-il.

    L'individu multiplia ses provocations et renouvella sa poussée, comme Isaac l'attendait. Alors celui-ci lui porta un coup direct doigt tendu à la gorge, avant d'enchaîner par un coup direct aux parties génitales, afin de le destabiliser. S'en suivi enfin un coup de genou, par sécurité. Le type, qui n'avait rien vu venir, était au sol pour un moment. Mais s'il était venu à bout de celui-ci, deux autres hommes, de corpulences distinctes, se jettaient sur lui. Un quatrième, adossé contre un mur, observait la scène sans sourciller. Il était plus âgé, le visage lardé de cicatrices : un remake japonais de Scarface. Pathétique. Les coups, il ne les sentait pas, il avait apprit. Du moins au début. Ces types étaient plus entraînés qu'il le croyait, plus... Nets aussi. Peu importe. Il s'en fichait. Il se débrouillerait, malgré l'alcool. Après tout, il avait flirté avec la copine du chef, la vénéneuse. Une riposte tout-à-fait logique. Et désirée : il n'était pas là pour se battre, il était là pour encaisser. Il avait décidé d'en rire. A chaque coup, à chaque douleur, il riait.

    - On peut continuer comme ça... Très longtemps, vous savez... Ouch ! Le ventre. ...Ah ah ah ! Allez les gars... On ne s'est pas amusé... Ce soir ? Engh... Les côtes. Avouez le... Ah ah !

    Isaac remarqua l'absence du vieux, face au mur. Il avait disparut. Cette seconde d'inattention lui fût fatale : un coup à la tête, il s'écrasa contre le sol humide, sonné. Des lueurs comme des étincelles le désorientaient. Il lui semblait qu'il s'évanouissait, à mesure que trouble et confusion le submergeaient. Une silouhette incertaine se diriga vers lui, à l'image d'un fantôme ou d'une fumée. Elle le flanqua sur la pierre froide, et le secoua afin de lui faire reprendre ses esprits. Les idées plus claires, Isaac ouvrit les yeux, et il l'aperçut. Il tenta de se défaire de son assaillant, mais il n'y parvint pas. Son dos le brûlait, plaqué contre un mur de barbelés. Au moindre mouvement, ses muscles l'écorchaient, dans une souffrance épouvantable. Il était foutu, l'homme s'approchait.

    - T'es complétement cinglé, mon pauvre. Dommage que tu sois de l'autre côté, j'aime bien les types comme toi. Mais le problème, c'est qu'ils ouvrent leur gueule que quand il faut pas. Le fer, le mal et la fureur. Pire que des monstres, ces idéalistes. Il faut toujours qu'ils se prennent pour des héros... Mais le problème, tu vois, c'est que dans le milieu, ça colle pas. Mais tu le sais ça, hein p'tit ? Un nouveau coup, le jeune homme gémit, forçant son sourire, encore. Oui, tu le sais. Il le frappa au visage, Isaac ne bougea plus. Faut rester humble dans la vie, faut s'occuper de ses propres affaires. De son argent, de son business... De ses femmes. L'homme aggripa son visage, dirigeant ainsi son regard vers le sien.Tu sais, je hais ces types là, s'excita-t-il. Des prétencieux moralistes, les héros de notre temps ah ah ! Compromis et bonnes paroles... Au fond, c'est que des petits PD, pas vrai ? Accélérant la parole, il criait presque, resserrait son étreinte étouffante. Des petits PD ! Des petites putes baisées par leurs salauds de pères ! Ses traits s'adoucirent, il se taisait. Des salauds... La respiration asphyxiée, Isaac était paralysé. La peur et son cauchemard recommençaient. Un soir... Sa main cherchait ses lêvres, le jeune homme paniquait. Doucement... A travers son jean, l'autre main, lentement, s'introduisait. Alors que tu dormais, il s'est approché... Peu à peu... Tu l'as senti venir... Pas vrai ?!

    Isaac sursauta, comme l'homme le relâchait. Consumé par la haine et la colère, il se débatti, le frappa de toutes ses forces, comme si sa raison avait éclaté, pour laisser place à la bête intérieure, un animal enragé. Il l'aurait tué, il l'aurait anéanti. Mais le vieux était fort, trop fort pour lui. Chacun de ces coups se terminaient en échecs, en attaques évitées, en poings rendus. La rage ne suffisait pas. Et l'autre le bloquait une nouvelle fois.

    - C'est ça, voilà ! Toi, t'es intelligent. Toi, t'es pas comme eux, n'est-ce pas ? T'es pas un de ces justiciers de mes couilles ! Ce sont eux, les tarés. Ils sont dangereux, incontrôlables ! Ce sont les pires. Car un jour... Ils explosent. Et suivent leur nature fondamentale : ils passent d'un extrême à l'autre. Moi, j'abats mes cartes contre ce genre d'insecte, toxique et dégoutant. Je les... Broie, déclara-t-il, le regard figé. ...Comment m'as-tu dis qu'Il s'appelait déjà ?

    - ...Et toi, t'as pris ton pied ?! Quel effet ça t'as fait ?! Quel putain d'effet ça t'as fait, connard !

    Isaac bondit, il aurait voulu lui arracher ses mains, ses grosses mains sales et écoeurantes; lui crever les yeux et les jeter à ses stupides chiens de garde, cerbères assoiffés de sang mais prochains sur la liste de cette ordure !

    - ...Quel..Quel putain d'effet...

    Comment m'as-tu dis qu'il s'appelait déjà ?
    Cette évocation, Isaac en eut la nausée, une invincible envie de vomir. Ses yeux noirs, encore, ce rire gras, sombre et mauvais ! Et l'indicible, sous le silence. Un échange de regards, Isaac tremblait de tout son être. L'innommable, l'ineffaçable : il a comprit. Il sait. Et la rage céda face au néant. Méprisé, Isaac entendait les railleries, sans les écouter. Comme une coquille vide, désormais, ses yeux se perdaient en fumée et son corps paraissait inoccupé.

    - Ah ah... Trop facile, se félicitait son bourreau.

    Frappé à la tête, Isaac rencontra le sol une deuxième fois, sans aucun mal cependant. Ce n'était pas le coup, c'était le choc, cet aveu volé, l'inexplicable confessé. Parfois on ne ressent plus rien, on est comme détruit.

    C'était une belle nuit. La bise soufflait sur le quartier, accompagnant klaxons et talons sur les pavés. Les étoiles étaient au rendez-vous, comme chaque soir, à la même heure. Jamais en avance, jamais en retard. A même le sol, Isaac souriait, heureux, apaisé dans cette sinueuse petite ruelle d'Itabashi. Une larme de lucidité glissait le long de son visage, rieur et tiré. Une perle de douleur. Il aimait les étoiles, elles étaient fidèles, magiques. Là-haut, elles avaient leurs langages, leurs yeux et leurs enfants en milliers d'astéroïdes. Certaines étaient plus douées que d'autres, plus rapides, plus lumineuses aussi. A la différence des Hommes, toutes avaient une chose en commun : elles étaient destinées à briller. Il n'échangerait cette sensation pour rien au monde : une légéreté incroyable, comme si son corps était invisible, inexistant. Il ne ressentait plus, si ce n'est cette féerie de l'instant, un charme extraordinaire. Dans la nuit, de petites flammes blanches illuminaient sa vue, en lucioles amicales. Comme si l'espace avait envahit la terre, elles étaient autour de lui maintenant, fortes et éclatantes. Ce ciel éblouissant l'enlevait à la réalité, alors que ses radieuses amies lui chantaient quelques consolations. A l'image de sirènes odysséennes, l'arrachant de toutes sensations matérielles et humaines. Mais il ne les reconnu plus. Obscures, elles avaient la grave apparence des hommes et l'odeur fétide des rues alcooliques. Lumières devenues ténébres, c'était des ombres noires, des formes retors et confuses. Elles appelaient son nom, réclamaient ses faveurs, se disputaient le jeune homme : elles ne chantaient plus mais criaient désormais. Non pas de plaisir, mais d'horreur, d'effroi et de rire. Des rires désaccordés, faux et insupportables : il entendait des sons, puis des mots, ces rires, toujours ces rires. Et des coups. Soudain apparut une autre étoile, un astre différent. Elle était bien plus brillante, plus vive. Elle dansait, gesticulait dans tous les sens. Ce n'est pas une étoile... Si ? Il lui semblait qu'elle luttait, elle aussi.

    Sans qu'il ne dise mot, l'étoile s'avança vers lui et lui saisit la main, ne laissant pas le temps aux autres noires de s'inquiéter. La course commencée, Isaac réalisa ce qui était en train de se produire, comme l'alcool capitulait désormais face à un affreux mal de crâne. Il secoua la tête, et, prit de stupeur, découvrit que son étoile ne l'était qu'à moitié. Le bassiste, ce bassiste. Lui. Et merde. Qu'est-ce qu'il fichait à Itabashi ? Alors qu'ils fuyaient, les questions se bousculaient en son esprit. L'une d'elles s'imposait : ou aller ? Ou se réfugier ? Car ils étaient bornés : ils ne les lâchaient pas. Ou vont les étoiles ?!, s'écria-t-il en guise d'Euréka. Isaac attrapa la main de l'homme aux cheveux d'azurs :

    - Par là, suis-moi.

    Les étoiles vont au ciel.

     


    Depuis l'âge de l'enfance, je ne suis pas semblable aux autres ; je ne vois pas comme les autres.Edgar Allan Poe.
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